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Sélection philosophique
30 janvier 2018

Dominique Lambert, Comment les pattes sont venues au serpent

Lambert D

 

«Un organisme ne pourrait pas s'adapter à un environnement changeant s'il n'était pas tout à la fois robuste et flexible, s'il ne possédait aucun degré de liberté pour se modifier de manière cohérente.(...) [La plasticité,] une étonnante capacité de la forme à s'affranchir d'elle-même, à se vulnérabiliser et à briser le cercle étroit de l'identité à soi, tout en préservant une unité et une cohérence véritables.(...) Au cours de l'évolution, si la complexité d'un organisme s'accroît, la plasticité n'envahit pas tous les systèmes qui le composent (...), mais elle a tendance à s'accroître dans les systèmes situés à des niveaux d'intégration de plus en plus élevés.(...) Le cerveau humain, par exemple, présente d'étonnantes propriétés de plasticité synaptique qui rendent possibles l'apprentissage et, par là, une évolution déterminée par la culture.(...) [De fait,] une complexité durable exige la plasticité "à haut niveau", condition nécessaire pour enclencher les stratégies de défense appropriées, les initiatives adaptatives adéquates.(...) L'ascendance de la plasticité vers les zones les plus vitales des organismes complexes pourrait être un indice que cette capacité d'autodécollement de soi de la forme caractérise précisément l'essence du vivant comme tel.»

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